- bon
- Bon, m. Se rapporte tantost aux moeurs et conditions de l'homme, et selon ce on dit, Voila un bon homme, Eccum tibi virum probum, et tantost à la robusteté, vaillance et force du corps, selon ce on dit, Il est bon chevalier, bon homme d'armes, c'est à dire, vaillant et hardy. Et une bonne robe, un bon soulier, c'est à dire, de bonne et durable estoffe, et ainsi d'autres choses. Mais en pluriel Bons, se prenoit anciennement pour ce qu'on dit preud'hommes. Ainsi en plusieurs lettres passées en l'an 1200. se trouvent ces manieres de parler, au dire et estimation des bons. Et, de chasque partie a esté esleu un bon. Et, eu sur ce l'advis des bons du pays, c'est à dire, preud'hommes. Les Rois d'Espagne és addresses de leurs lettres patentes, nomment los hombres buenos, mais ils entendent par là, les opulents du pays. La raison de la signification ancienne dudit mot François peut despendre de ce que ces mots vir bonus importent envers les Latins, comme Ciceron le descrit au troisiesme livre des offices, et de l'amitié.Fort bon, Perbonus, Perbellus.Trouver bon ce qu'on fait, Sibi plaudere, vel applaudere.Chose qui est trouvée bonne du commun, Plausibilis res.Faire trouver bon, Probare alicui. B.Vivre comme les bons, Instituto bonorum viuere.Tenir bon, Estre ferme et constant, Firmum stare, Substare.Faire bon de quelque chose, Fidem suam interponere.Il luy a baillé bonne, Plagam homini inflixit grauem, vel Homini mulctam inflixit grauem.Sentir bon, Recte olere.Bonne, f. penac. Se prend és mesmes deux sortes que Bon, voyez Bon.
Thresor de la langue françoyse. Jean Nicot.